De l’intérêt à la caractérisation

27 Août 24

Dans le cadre de son projet de fin d’études mention recherche (PFER), Nathan Paris, étudiant en master d’architecture à l’école nationale supérieure d’architecture de Marseille (ENSAM), et ponctuellement accompagné par Stéphane Herpin, architecte militant pour la mise en œuvre de ressources locales, s’est intéressé au sort réservé aux coupes de cyprès, à la place et l’usage de ce dernier depuis des siècles, ainsi qu’à ses propriétés et sa capacité à s’intégrer et à s’inscrire dans les essences caractérisées, lui permettant entre autres, de devenir un matériau de construction comme un autre.

Difficile de résumer ce travail de recherche de 104 pages en quelques lignes, mais le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est complet. Nathan a pu bénéficier comme nous, de l’appui technique et du matériel de recherche de Yannick Sieffert, directeur adjoint du laboratoire 3SR de Grenoble, et s’est efforcé d’élargir le spectre des données étudiées, avec plus d’éprouvettes mais aussi plus de caractéristiques éprouvées.

Une marche de plus est franchie, mais le plus dur est encore d’obtenir d’un laboratoire certifié COFFRAC, une étude Durabilité-Mécanique-Feu (très couteuse), financée pour répondre à un intérêt ou un potentiel marché public, et satisfaire ainsi les obligations règlementaires. Pour cela, reste à démontrer l’intérêt économique, écologique et la disponibilité de la ressource pour que le cyprès puisse devenir une alternative viable aux champs d’arbres, et redonner vie à l’agroforesterie.

Par ailleurs, Nathan met également en avant l’intérêt du cyprès dans la biodiversité, l’agriculture ou encore la lutte contre le changement climatique, le tout illustré avec goût et talent. A lire, relire et à partager le plus largement possible, via le média ci-dessous.